Comment améliorer la scolarité?

L’école est une chance, une opportunité d’apprendre et de développer ses connaissances sur le monde, sur les autres et  sur soi même. Dans certains pays où il n’est pas permis à tous les enfants de s’ y rendre, la place sur le banc est chère et convoitée.

Pourquoi chez nous, les enfants associent majoritairement l’école à une corvée ou à quelque chose de négatif ? Pourquoi ne vivent-ils pas eux aussi le fait d’être scolarisé comme une chance ?  Comment faire alors pour améliorer la scolarité ?

Nos enfants auraient ils perdu le goût d’apprendre ?

Seraient ils presque tous devenus  fainéants ? Cela semble peu probable… En réalité l’école est devenue stressante. Nos enfants, déjà embarqués dans le tourbillon d’une vie où le temps devient une denrée rare, sont atteints du stress communicatif de leurs parents. Ils n’ont pas envie de cumuler avec ce sentiment avec celui engendré par le système scolaire.

Améliorer sa scolarité en agissant sur les facteurs de stress

Les principaux facteurs de stress rencontrés à l’école:

Les notes

Elles sont utiles aux enseignants car elles permettent d’évaluer l’élève et suivre sa progression. Elles permettent également à l’élève de se situer par rapport à l’ensemble de la classe. Mais elles sont aussi, lorsqu’elles sont mauvaises, responsables de frustrations et de dévalorisation car l’élève peut s’identifier à son mauvais résultat et penser qu’il est nul.

Il peut aussi en avoir honte.

Il doit non seulement être capable de prendre un peu de recul par rapport à cette mauvaise note mais aussi faire face à la déception de ses parents. Alors, il est doublement puni, une première fois par la réception de la note et les sentiments négatifs qu’elle apporte, et une seconde fois par le fait de voir ses parents déçus à cause de lui.

Il peut croire ne pas mériter leur amour et donc d’être aimé. L’attitude du parent déçu peut lui laisser entendre qu’il a raison, même si cela n’est évidemment pas le cas.

Les notes sont source de frustrations et de peurs. Peur de ne pas savoir, de ne pas être à la hauteur de ses espérances ou celles de ses parents.

Les enfants subissent aujourd’hui des exigences de plus en plus lourdes. On leur demande non seulement d’apprendre mais aussi d’être le meilleur.

La compétition et la sélection est partout.

La peur de l’avenir

Il est souvent demandé, et très tôt, ce que l’élève souhaite faire. Certains le savent, d’autres pas. En voyant les camarades déterminés dans leurs choix, ces derniers peuvent ressentir du stress par le fait de ne pas encore savoir vers quoi se diriger. Ils peuvent penser être « inférieurs » à ceux qui savent.

D’autres fois, ils entendent tellement de négatif partout autour d’eux, qu’ils n’ont pas envie de grandir et devenir adulte. Pourquoi dans ce cas apprendre si devenir adulte correspond à être malheureux ?

Les relations

La société dans laquelle nous vivons est devenue une société de consommation. Nous voulons tout et tout de suite. Les enfants ne sont pas tendres entre eux. « Que penseront les autres de moi si je n’ai pas telle ou telle chose ? »

Certains peuvent se sentir exclus, inférieurs ou fragilisés par le fait de ne pas avoir ce que les autres ont.

D’autres, timides ou réservés ont peur de ne pas avoir de copains, ou pire d’être pris pour la tête de turc.

Le harcèlement scolaire existe et devient même de plus en plus fréquent. Il est également plus terrible car aujourd’hui il ne s’arrête plus aux portes de l’école. Avec les réseaux sociaux et le développement du numérique il s’invite dans les maisons de telle sorte que les enfants n’ont plus de répit et sont constamment confrontés à leurs agresseurs.

Les difficultés d’apprentissage

Certains sont plus rapides que les autres. Ceux là s’ennuient en classe. Ils finissent par ne plus faire d’efforts jusqu’au jour où tout se complique et ils n’arrivent plus à suivre. N’ayant pas appris à développer des techniques d’apprentissage, ils sont en difficulté devant des exercices plus difficiles.

D’autres ont besoin de plus de temps mais n’osent pas dire qu’ils n’ont pas compris. Il font semblant ou développent une stratégie pour ne pas montrer qu’ils ne comprennent pas. Ils prétextent par exemple que cela ne les intéressent pas ou qu’ils ne travaillent pas. Leurs notes dégringolent, et les découragent. Ce cercle vicieux finit par les démotiver et parfois ils en arrivent au décrochage scolaire.

La quantité de travail

Tous les enfants sont différents. Certains ne supportent pas la quantité de travail qui leur est donnée. Ceux là se retrouvent stressés. D’autres le supportent mais sont lents ou perfectionnistes, dans les deux cas, ils mettent un temps fou pour terminer et se retrouvent vite surchargés. Là encore le stress intervient.

Toutes ces différentes causes rendent l’école non attractive à un certain moment.

Les études ont  montré que 27% des enfants n’aimaient pas l’école et que seulement 10% disaient l’aimer. L’école française se situerait au deuxième rang des plus stressantes !

L’évolution de notre société et de nos modes de vie a été plus rapide que celle du système scolaire. L’école n’est plus suffisamment adaptée aux enfants d’aujourd’hui. Ils sont de plus en plus en difficulté et perdent l’envie et le plaisir d’apprendre.

Comment redonner envie et améliorer la scolarité?

En attendant que les choses évoluent, il nous est possible d’aider nos enfants en adaptant nos comportements.

Nous pouvons utiliser la psychologie positive.

Apprendre à regarder les choses sous un angle optimiste.et, ne parler que des bonnes choses. Par exemple, notre enfant nous montre son bulletin, nous pouvons nous axer sur toutes les bonnes notes qu’il a eu. Le féliciter, l’encourager et lui dire que nous sommes heureux et fier de lui.

Ravi par notre attitude, il se sentira valorisé, joyeux et aura envie de reproduire.

Nous remarquerons bien évidemment sa ou ses mauvaises notes, nous en prendrons conscience, ne serait ce que pour le faire travailler un peu plus les matières où il est plus faible, mais nous n’en parlerons pas.

Trop souvent, à la vue du bulletin, les parents oublient de féliciter pour les bonnes notes (ils pensent que cela est normal) et  se contentent de faire remarquer les mauvaises notes. Certains punissent même ces mauvaises notes. Espérant ainsi faire prendre conscience à l’enfant qu’il n’ a plus intérêt à reproduire. Cependant ce geste n’agit pas dans le bon sens. La punition apporte un sentiment négatif qui génère une dévalorisation. Celle ci entrave l’estime de soi et peut avoir des conséquences sur la motivation. Démotivé l’enfant abandonne.

Nous pouvons aider nos enfants à travailler leur confiance en eux.

Ils en seront mieux armés contre le stress.

Nous pouvons aussi leur redonner l’envie d’apprendre en nous intéressant à eux, à ce qu’ils aiment et en les intéressant aux choses par le jeu.

Enfin, nous pouvons leur apprendre à travailler, à avoir les bonnes méthodes et les bonnes techniques. La réussite scolaire n’est pas seulement une question d’intelligence. Nombreux sont les surdoués en échec scolaire. Mais est aussi (et surtout) une question de stratégie.

Nous pouvons les aider à développer la bonne méthode, c’est à dire celle qui fonctionne pour eux, celle qui leur appartient.

Si vous souhaitez aller plus loin et connaître les différentes stratégies d’apprentissage, vous pouvez lire les différents articles du blog Réussir ses études, concours et examens.